La
Ferrari F2004M (M pour Modificato) est une
F1 de l'écurie
Ferrari, qui fut engagée lors des trois premières courses de la saison 2005, aux mains de
Michael Schumacher et
Rubens Barrichello.
Historique
Après une saison 2004 marquée par la domination outrancière des « Rouges », la FIA modifia considérablement les règles pour l’année suivante : un seul train de pneumatiques pour une course, le moteur devait tenir deux Grands Prix (sous peine d’une pénalisation de dix places sur la grille de départ) et une aérodynamique remaniée pour limiter l’appui des monoplaces. Autant dire que ces mesures allaient considérablement redistribuer les cartes.
Pour préparer et débuter cette nouvelle saison, l’écurie de Maranello, comme à son habitude, a modifié sa monoplace (ultra-dominatrice) de l’année précédente : la Ferrari F2004. Cette attitude conservatrice, aussi efficace qu’elle fut lorsque les réglements étaient stables, n’allait pas se révéler payante. Dès le premier Grand Prix de la saison, en Australie, et malgré la belle deuxième place de Rubens Barrichello, les hommes du « Cavallino Rampante » comprirent que l’entrée en lice de la Ferrari F2005, prévue pour le cinquième Grand Prix de la saison, en Espagne, allait devoir être avancée pour permettre aux pilotes de la Scuderia de se battre avec les meilleurs.
La manche suivante, en Malaisie, confirma cette intuition, Michael Schumacher échouant à une obscure septième place, quand son équipier fut contraint d’abandonner. Pour couronner le tout, une écurie se payait le luxe de dominer ce début de saison en lieu et place de Ferrari : Renault, victorieuse en Australie avec Giancarlo Fisichella et à Kuala Lumpur avec Fernando Alonso. Le Grand Prix de Bahreïn fut donc le dernier Grand Prix de la F2004M, aux mains du seul Barrichello.
Comment expliquer un tel échec, vu l'illustre hérédité de cette machine? Les progrès des autres équipes (Renault, McLaren ou Toyota) ont évidemment joué un rôle, mais cela n’explique pas tout, le problème était principalement interne. En effet, le principal avantage de la F2004 était son aérodynamique, quand la carence majeure de sa version modifiée était... l’aérodynamique! On peut y voir les effets du nouveau réglement technique, qui en limitant l’appui a sûrement touché une zone clé de la supériorité technique des productions frappées du cheval cabré. De même, le collaborateur presque exclusif de l’équipe, Bridgestone, s’est beaucoup moins bien adapté au réglement que son rival Michelin, entraînant dans sa chute celle des performances des Ferrari. Cette voiture de transition, à l’inverse de ses aînées F2001 ou F2002 encore victorieuses un an après leur apparition, marqua le début d’une année noire pour Ferrari, qui cédera les couronnes mondiales ceignant son front et celui de son pilote fétiche Michael Schumacher depuis 1999 pour l'un et 2000 pour l'autre...
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